LINK ACTUALLY 2# (Spéciale Saint-Valentin) / Majora is All Around

Link Actually 2#

Jeu : Zelda - Majora's Mask.  Film : Love Actually. 

"Majora Is All Around",

l'histoire du plus grand tube que Termina ait jamais connu

Dans une contrée lointaine et sans but qui déchaîne les imaginations des joueurs avides de théories en tous genres depuis la nuit des temps, Link retrouvait ses dix ans, affalé sur le dos d'Epona, sa jument qu'il avait volée dans un ranch random dont il ne serait plus jamais question. Il y rencontra d'anciennes connaissances qui avaient vaguement changé, vaguement mais ce fut suffisant pour ne pas les reconnaître. Un enfant perdu et masqué, deux fées plutôt pernicieuses et un vendeur de masques qui l'exhortait de récupérer une de ses marchandises, le masque Majora, s'il voulait toujours autant sauver le monde. Link avait hélas perdu la mémoire mais récupérer son ocarina par l'intermédiaire de ses nouveaux amis lui rendit une partie de son passé.

Il avait été un formidable joueur d'ocarina connu dans tout Hyrule, capable avec son instrument des miracles les plus inconcevables (voyage dans le temps, téléportation, contrôle de la météo, accélération du temps, etc.). C'était un héros dans son style, jouant dans les plus grandes arènes et les plus grands temples pour des milliers de gens venus des quatre coins du royaume. Il apportait l'espoir et la croyance mystique à des peuples ayant perdu toute foi en l'humanité (ou en leur propre espèce). Il avait été acclamé jusqu'à la fin, à savoir l'avènement du Mal. Mais un autre danger pesait sur Termina (l'étrange contrée qui déchaîne les passions), une énorme lune menaçait de s'écraser sur la terre et d'éteindre à jamais toute vie. En trois jours, elle sonnait la fin du monde et le jugement dernier, rien que ça.

Heureusement Link arriva et arriva à point nommé dans le village de Bourgclocher qui préparait son carnaval annuel sans trop se préoccuper du lendemain. Link et ses nouveaux amis, enchantés par son talent d'ocariniste et sentant le blé à se faire à plein nez, se lancèrent un défi : faire de Majora, le nom du Mal qui pesait sur l'avenir de Termina, le plus grand tube jamais créé : "Majora is All Around" fut le nom choisi. Link proposa même de faire un concert tout nu s'il gagnait son pari mais le PEGI 7+ n'a pas approuvé le projet. La tâche se révéla plus ardue qu'imaginée (malgré son cynisme et son inconscience face au péril qu'encourrait Termina). En temps de carnaval, la population était à la fête et réceptive à l'émergence de nouveaux hits dans le répertoire traditionnel du village. Mais les masques qu'on lui apportait pour se mettre dans l'ambiance du festival et qu'on lui offrait pour le féliciter de son talent, le troublaient et faisaient émerger en lui des souvenirs confus d'anciennes aventures promises à la victoire. Sous le masque et dans la peau d'un Mojo, un Zora, un Goron, etc., il se remémorait de plus en plus nettement son passé d'héros du temps et comprenait combien il n'était plus qu'un has been à la recherche de sa gloire d'antan. Il commettait de plus en plus d'erreurs et confondait les titres des morceaux, on le prit plusieurs fois à annoncer "Ganon is All Around" au lieu de Majora. Cela avait le don d'agacer le vendeur de masques qui avait investi beaucoup d'argent dans cette entreprise. Cette prise de conscience le plongea dans une profonde mélancolie alors que sa chanson obtint le succès escompté auprès des habitants de Termina qui se bousculaient pour assister à ses concerts.

Finalement fatigué de remonter le temps grâce au pouvoir de l'ocarina pour recommencer inlassablement la même promo de single avant la fin du monde, il se décida à affronter son destin. Il se rendit sur la lune pour rencontrer son ennemi improvisé, le masque Majora. Mais surprise ! Ce qu'une planète au sourire terrifiant et à la boule à zéro n'augurait pas du tout, il se retrouva au sein d'un paysage bucolique qui n'était non sans rappelé les environs du village Kokiri où il avait passé le plus gros de son enfance. Des enfants férus de masques et de jeux l'y attendaient. Oubliant instantanément l'ambition qui l'avait poussée à franchir le pas, il fit leur connaissance et joua volontiers à leurs jeux. Il se rappela alors sa véritable famille et le sens du mot "amour" que le showbusiness et le sauvetage d'une princesse oubliée avaient occulté pendant toutes ces années. Il avait enfin le bonheur à portée de main. C'était là qu'il devait être et pour l'éternité : dans la nature à jouer à des jeux insignifiants et inutilement compliqués alors que la population de Termina pleure son prodige perdu (enfin pas pour longtemps puisque le masque Majora finit par prendre possession de la terre et de faire régner le chaos pour quelques milliers d'années).

Bonne Saint-Valentin à tous ! 

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Un gamer raconte

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